Faire taire la critique interne

T’es sûre que tu veux écrire là-dessus ? C’est un peu stupide, non ? Parce que bon, il y a des jours où tout ce que tu fais, c’est justement de n’écouter QUE ta Critique interne. Alors pourquoi tu donnerais des leçons aux autres ?

Tu vois où je veux en venir ? Ça n’arrête jamais. Ma Critique interne, peut-être comme la tienne, se manifeste à chaque fois que je crée quelque chose, que je veux prendre la parole dans une discussion qui m’intéresse ou que j’aimerais me montrer honnête et vulnérable avec une amie. Dans un dessin animé, ce serait une réplique miniature de moi posée sur mon épaule, qui dirait avec une voix crispante : “Tu n’as rien d’intéressant à dire, ça ne vaut pas le coup, elle ne te verra plus jamais de la même manière.

Et (trop) souvent, je m’en remets à elle. Je l’écoute comme on écouterait les conseils du Père Noël en personne. Et inévitablement, je suis paralysée. Mais à force de temps et de ratés, j’ai trouvé quelques astuces pour la museler.

Apprends à savoir qui tu es

Je dis “apprends”, parce que lorsqu’on est pris dans le tourbillon de la vie ordinaire, il est facile d’oublier. D’oublier notre valeur réelle. D’oublier l’importance de notre voix et de ce qu’il y a entre nos mains.
J’ai trouvé que le meilleur exercice, c’est de l’écrire, de se le répéter, de le méditer. Ça fait tout drôle, au début. Tu te sentiras probablement idiote, voire un poil orgueilleuse. Ce n’est rien, c’est simplement ta Critique qui fait des siennes. Mais te souvenir de qui qui tu es, et surtout, de Qui tu viens, c’est l’une des plus belles choses que tu puisses faire pour ton âme.

Fais-y face

Ugh. C’est la solution que j’aime le moins. Quand ma Critique commence sa tirade, je change de sujet avec la première distraction venue. Et quand je dis distraction, je veux dire n’importe laquelle : plus de travail, plus de conversations, plus d’épisodes de The Big Bang Theory. Plus de bruit, en somme.
Mais rien n’est plus efficace contre notre Critique qu’un bon tête-à-tête, les yeux dans les yeux. Alors comme ça, je ne suis pas qualifiée ? Qui te l’as fait croire ? Ça remonte à où, tout ça ? Et juste comme ça, en faisant le travail (pas toujours franchement agréable) d’attaquer le problème à la racine, on peut commencer à aller de l’avant.

Nommer une chose, c’est avoir de l’autorité dessus. Nomme tes peurs, et regarde-les fuir.

S’entêter et continuer

Cet article, je l’écris après avoir tourné autour du pot pendant une journée entière. Il est 22h00 maintenant, et j’ai abdiqué. La discipline et la persistance ne sont pas des mots qu’on se plaît à entendre, moi la première… Ils sont pourtant si importants à notre passage sur Terre. Pour paraphraser ma chère Bobbie Houston : il y a un Dieu et toute une compagnie d’autres ici-bas qui ont profondément confiance en ce que tu as à apporter  — et qui sont prêts à t’aider en chemin. Il y a un Dieu qui a profondément confiance en toi. Tu peux ouvrir les vannes et déverser ce qu’il y a en toi sans crainte aucune.

Ma belle, souviens-toi que même si ta Critique te crie que tu n’es pas capable, tu peux continuer d’avancer quoi qu’il en soit. Tu peux finir ton article, donner voix à tes idées, ouvrir ton cœur aux autres. Ton monde en a besoin, crois-moi.

Précédent
Précédent

Le courage de la patience : quand le rêve tarde

Suivant
Suivant

Apprécier l’ordinaire quand vraiment TOUT est super ennuyeux