Quand tout va vite, j’ai besoin de trouver Dieu dans la quiétude et la gratitude. Alors je ferme les portes. J’ancre mes pieds dans les moments les plus anodins d’apparence, pour me rappeler qu’Il est là, maintenant. Je Suis.

Il y a à peine trois jours, j’étais sur le point de me glisser dans mon lit pour la nuit, quand je me suis rendu compte que j’avais eu oubli assez important pour une cliente. Et bien sûr, c’était elle qui avait dû réparer mon erreur à ma place.

C’est une chose qu’on nous apprend rarement, qui est pourtant essentielle. Comme si le fait de s’amuser en chemin rendait tous nos efforts vains.

Le conseiller d’orientation du lycée – un homme avec juste ce qu’il faut de fantaisie dans les yeux – m’avait fait passer ce test de personnalité. Ma vie de jeune fille peu sûre d’elle a été toute chamboulée.

Déjà adolescente, je me souviens traîner la culpabilité derrière moi comme un vieux boulet. Impossible de me mettre à prier le soir, par exemple, si je n’avais pas été assez “spirituelle” dans la journée (c’est-à-dire, souvent).

« Tes faiblesses seront tes plus grandes forces », m’a-t-il dit, le regard sérieux, mais plein d’espoir. Je lui ai répondu par un sourire amusé, en hochant la tête, parce que je savais qu’il avait raison…

Tu as une voix et un langage qui te sont totalement uniques, et c’est hautement spirituel : Dieu créé toute chose unique et belle. Va transfigurer le monde.

Tout ça pour dire que… ça peut prendre vingt ans. Que c’est pas toujours bien sexy. Qu’on a besoin des autres, aussi.

Dans un dessin animé, ma Critique Interne serait un mini-moi, posé sur mon épaule, qui dirait avec une voix crispante : « Tu n’as rien d’intéressant à dire, ça ne vaut pas le coup, elle ne te verra plus jamais de la même manière. »