On se réveille, on va au travail, on voit les mêmes visages encore une fois. Il y a le ménage et les devoirs à rendre. Les transports en commun. Puis les réseaux sociaux et les heures qu’on a honte d’avoir passé sur Netflix…

Quelque part dans l’équation, l’influence s’est cantonnée à la vie que nous menons derrière notre écran noir et aux chiffres qui s’affichent au-dessus du sacro-saint mot « abonnés » — qui sont parfois achetés, d’ailleurs.

Le FOMO (Fear Of Missing Out), c'est la peur viscérale de manquer quelque chose, de ne pas être là où il faut. Mais, et s'il y avait aussi de la joie à être dans l'instant présent, sans penser à ce qu'il se passe ailleurs ?

Et juste comme ça, sans m’en rendre compte, avec des envies de perfection et « d’assez bien », je me retrouve à bloquer la porte aux grandes choses de la vie.

Il y a quelque chose de tranquillisant dans l’idée de ne rien faire juste pour le plaisir — pas pour fuir le travail à exécuter, mais simplement pour faire une pause au milieu de la course folle qu’est la vie ordinaire.

Enfant, je rêvais que mon premier amour serait mon mari. Mais les jolies phrases pleines de rêveries se transforment en une discipline bien épineuse : celle de la patience.

Rêveuse incontestée, je me retrouve pour la première fois de ma vie sans aucune idée de ce que je voudrais en faire. Comme beaucoup d’autres bacheliers, me voilà maintenant avec un bac en poche et plus rien ne me semble certain quant à mon avenir.