Quand l’amour tarde : l’art de la patience

Enfant, je faisais partie de ces petites filles — un club très sélect et pas très glam — qui disent, les joues rosies d’espoir, que “mon premier amour sera mon mari.”

Cela fait sourire les plus doux, fait doucement rire les moins optimistes, et fait soupirer de soulagement mon père. Quoi qu’il en soit, les années passent et pour les plus têtues d’entre nous, les jolies phrases pleines de rêveries se transforment en une discipline bien épineuse : celle de la patience.

Parce que la vingtaine a timidement fait son entrée. Parce que certaines amies d’enfance se pelotonnent dans les bras de leur chéri quand il fait froid, d’autres se marient même, et quelques-unes ont leur premier enfant (!). Parce que, quand on attend quelque chose et que les années passent, il arrive que le doute se glisse en nous, comme ça, sur la pointe des pieds.

Quand la vision se trouble

Il suffit d’un rien, d’une presque-expérience, d’une comparaison mal placée ou d’un échec fracassant pour que l’on perde de vue notre “pourquoi”.

Viennent alors ces questionnements un peu idiots, mais qui collent à la peau, du genre :

  • “Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?”

  • “Est-ce que je suis trop difficile ?”

  • “Serait-ce possible que ma timidité me fasse passer à côté de relations qui pourraient fonctionner ?”

  • “Bradley Cooper n’aurait-il pas trop fait grimper mes attentes ?” #probablement

Voilà donc les quelques leçons que j’ai apprises (que j’apprends encore) quand les espoirs de l’attente se brouillent et que le processus devient plus pénible qu’il ne devrait l’être :

Établir clairement ses intentions

À cette fillette que j’étais, je lui demande simplement : Pourquoi veux-tu attendre, réellement ? Qu’est-ce que tu veux construire, pour que cela te demande autant de patience ?

Il est possible que tes réponses évoluent ou te viennent par petits bouts… Tu apprendras à te connaître, et tes expériences passées t’aideront dans ce cheminement passionnant.

« Savoir précisément ce que l’on veut et avoir le courage de rester intentionnel dans ses décisions : voilà un vrai un travail d’humain. »

Cela dit, avoir des attentes ne s’apparente pas exactement à une commande que l’on passerait chez McDo… quand le moment arrive de s’engager, des compromis sont évidemment à faire, et d’autres, non. Le tout est de savoir ce que tu es prête à sacrifier, et quels sont tes “non-négociables” (les valeurs ou les traits de personnalité que tu considères bien trop importants pour t’en passer).

S’entourer d’amitiés féminines

Girls, girls, girls.

C’est un sujet pour plus tard, mais les amitiés féminines ont cette manière bien spéciale de remplir notre réservoir émotionnel comme peu d’autres types d’amitié savent le faire. Le cliché est bien connu : là où ces messieurs préfèrent taper dans un ballon sans trop entrer dans les détails de leur vie privée, les femmes, elles, sautent à pieds joints dans la sphère des sentiments. Un peu cliché, mais avec un fond de vérité… et c’est une chance à ne pas négliger.

Lorsque nous décidons de nous entendre, l’empathie, l’humour et l’écoute sont nos points forts, et ils peuvent se révéler sacrément utiles.

S’inspirer de modèles

À ne pas confondre avec les photos Insta, où le couple, partiellement vêtu et au grain de peau parfait, s’enlace amoureusement sur fond de palmiers et sable blanc.

Je parle plutôt d’exemples qui te font dire “Voilà ce à quoi j’aspire et attendre pour cela ne m’effraie pas.”

Ton entourage peut receler de couples qui ont tenu ferme dans les hauts comme dans les bas, dont le foyer est un joyeux bazar d’inspiration et d’amour, et qui prend la décision (souvent difficile) de faire de l’autre sa priorité.

Malheureusement, certaines circonstances peuvent se montrer bien compliquées, et ton entourage n’est peut-être pas l’exemple que tu aurais aimé suivre… Pourrais-je t’encourager à chercher dans les petites choses ? Peut-être est-ce un couple que tu vois de loin, célèbre ou non, dont l’expérience est assez authentique et transparente pour en faire un réel exemple. Les circonstances qui t’entourent n’ont pas à être une fatalité, ni pour toi, ni pour tes choix. Relève la tête : il y a plus pour toi que ce que tu ne crois.

À la fin de la journée, tu es la seule qui puisse tirer le meilleur de ton attente. Avance avec intentionnalité, entoure-toi et reste inspirée. Loin d’être une corvée ou une punition, l’attente peut se révéler être un lieu d’apprentissage merveilleux.

« Pensez au cultivateur : il attend les précieuses récoltes de sa terre. Il prend patience à leur égard, jusqu’à ce que tombent les pluies de l’automne et du printemps. »
— Jacques 5:7
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